Europe Écologie-Les Verts – Nord-Pas-de-Calais – Secrétariat régional

Europe Écologie-Les Verts – Nord-Pas-de-Calais – Secrétariat régional

L’implantation de l’écologie dans le Nord est relativement ancienne, notamment en raison de l’activité de plusieurs associations de protection de la nature. La revue écologiste Légitime défense des Amis de la Terre du Nord est par exemple éditée dès les années 1970. La lutte contre la centrale de Gravelines au milieu des années 70 est un élément fondateur du mouvement écologiste dans la région. À la même période à Lille, deux projets d’aménagement urbain (un projet routier qui devait passer à travers le parc de la Citadelle et un projet de parking souterrain place de la République) donnent lieu à des pétitions et à la rencontre d’associations du cadre de vie et de protection de la nature.

 

La première candidature écologiste connue dans la région est celle pour les élections municipales de 1977 à Saint-Omer avec une liste « Écologie et Autogestion » à l’initiative des Amis de la Terre et du PSU qui donne lieu à la publication d’une Charte de Saint-Omer. De même, en 1983, plusieurs candidatures écologistes se présentent dans la région aux élections municipales. À Lille, les négociations des écologistes avec la liste socialiste conduite par Pierre Mauroy aboutissent à la création de la Maison de la Nature et de l’environnement, un projet confié à Pierre Radanne. C’est autour de ce noyau qui gravite autour de la Maison de l’environnement que le groupe des Verts du Nord est créé dès 1984 (Antoine Bonduelle, Dominique Plancke et Ginette Verbrugghe y adhèrent). La Maison regroupe diverses associations : les Amis de la Terre, des associations naturalistes (Groupe ornithologique du Nord, la Société mycologique du Nord), la Confédération syndicale du cadre de vie, Que Choisir, la Ligue des droits de l’homme… Grâce à une commission inter-associations émerge l’association Droit au vélo. La Maison accueille également une coopérative de produits biologiques.

 

En 1985, Lille accueille l’Assemblée générale des Verts qui se tient dans la salle de la bibliothèque de Sciences Po. En 1986 après les échecs aux élections législatives et aux élections régionales, la Fédération se retrouve avec un million de francs de dettes et le nombre d’adhérents tombe à 70. C’est grâce à la vente de bières que la dette est remboursée en trois ou quatre ans. La fédération Verts Nord écologie devient Les Verts Nord-Pas de Calais vers 1987 et le local de la rue des Meuniers est acheté en 1991.

 

En 1992, le Nord-Pas de Calais devient la première région de France gouvernée par les écologistes, avec à sa tête Marie-Christine Blandin. L’année suivante, Lille accueille au Nouveau siècle le congrès des Verts. En 1997, Guy Hascoët devient également député du Nord. Au tournant des années 2000, les Verts du Nord se mobilisent avec succès contre le projet autoroutier A24 et effectuent également plusieurs actions contre le transport des déchets nucléaires. En 2005 a lieu un procès impliquant plusieurs membres des Verts (Alain Alpern, Dominique Plancke et Eric Quiquet) parmi les « Onze d'Avelin », jugés pour avoir détruit des plans de betteraves génétiquement modifiées dans un champ en 2001. En 2006, la ville de Lille accueille à nouveau le congrès des Verts.

 

La région accueille trois fois les Journées d’été des Verts : à Calais en 1997, à Villeneuve‑d’Ascq en 2015 et à Dunkerque en 2016. La Fédération organise également ses propres journées d’été régionales.